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Chez les Inuits du Groenland, la fréquence des spondylarthropathies (prévalence 0,68 %) et du HLA B27 (29 %) est particulièrement élevée. Comme les infections vénériennes n'y sont également pas rares, des syndromes de Reiter post-vénériens sont très souvent observés.

Ainsi, parmi 109 patients étudiés par Th. Bardin et coll., 57 avaient eu un total de 111 épisodes articulaires sur une période de 36 mois. Pendant le même laps de temps, 224 épisodes d'uréthrites ou de cervicites ont été colligés chez 60 patients.

En l'absence d'infection gonococcique (40% des cas), soit aucun traitement n'a été administré (59 cas) soit les patients ont reçu de l'érythromycine ou des tétracyclines pendant 10 jours (68 épisodes). L'incidence des arthrites n'a pas changé chez les malades non traités tandis qu'elle a considérablement chuté chez les patients ayant reçu des antibiotiques (de 37% à 10%). Cet effet était plus prononcé chez les malades souffrant de SPA typique.

La prescription d'érythromycine ou de tétracyclines apparaît donc justifiée chez tous les malades atteints de syndrome de Reiter ou de SPA et présentant une uréthrite, qui pourrait bien être à Chlamydia trachomatis.

Ph. B.

Bardin Th. et coll. : "Antibiotic treatment of venereal disease and Reiter's syndrome in Greenland population". Arthritis Rheum., 1992 ; 35 : 190-194.

BRISSAUD PHILIPPE

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