Ostlere et coll. décrivent un nouveau cas de gale à type de pemphigoïde bulleuse (PB) avec, en immunofluorescence directe (IFD) des dépôts de C3 linéaires à la jonction dermo-épidermique et en immunofluorescence indirecte (IFI) la présence d' anticorps IgG antimembrane basale au 1/10.
Le traitement a comporté une corticothérapie et une antibiothérapie orales puis un traitement anti-parasitaire. Cinq mois après, il persiste toujours des anticorps circulants au 1/10.
On peut tenter d'expliquer ce type
d'éruption cutanée au cours d' une gale par le fait que les
parasites ou leurs sécrétions lytiques pourraient être responsables
de l'altération des antigènes de la PB, entraînant une stimulation
des lymphocytes B produisant les anticorps anti-membrane basale.
Ces anticorps s' attachent aux antigènes, activent le complément,
attirent les éosinophiles et les neutrophiles ; il s' ensuit un
relargage d'enzymes produisant la séparation dermo-épidermique.
Il est possible aussi d'imaginer que les parasites se comportent
comme des antigènes ayant une réaction croisée avec
l' antigéne de la PB.
Ostlere L. S. et coll. :"Scabies associated with a bullous pemphigoid like eruption." Brit. J. Dermatol., 1993; 128, 217-219.
N. A.