Les risques de la transfusion sanguine sont bien connus, qu'il s'agisse de transmissions virales (SIDA, hépatites) ou bactériennes, de réactions immunologiques ou d'hémolyse. Face à celà, les systèmes de récupération sanguine et les prélèvements pré-opératoires de sang autologue pour autotransfusions ont été développés et ont ainsi permis de diminuer considérablement le nombre de transfusions homologues en chirurgie cardiaque. Par exemple, cette fréquence n'est plus que de 10 à 20% dans le service de chirurgie cardiaque à l'hôpital Saint-Joseph, (Paris).
Pour abaisser plus encore ce pourcentage de transfusion homologue des auteurs japonais ont rapporté l'utilisation pré-opératoire d'erythropoïétine, substance stimulant l'érythropoïèse. En effet certains patients ont des chiffres d'hémoglobine ou d'hématocrite empêchant tout prélèvement sanguin pré-opératoire. L'érythropoïétine donnée 2 à 3 fois par semaine à des doses variables, de 3 000 UI, 6 000 UI ou 9 000 UI, pourrait assez rapidement augmenter la concentration d'hémoglobine et l'hématocrite autorisant ainsi des prélèvements pré-opératoires.
C'est dans ce sens que l'étude multicentrique japonaise conclut très favorablement. L'accroissement du taux de l'hémoglobine résultant de ce traitement pré-opératoire est dose-dépendant, et permet avec l'autotransfusion de diminuer de façon importante le pourcentage de malades nécessitant une transfusion homologue en chirurgie cardiaque.
Kyo S. et coll. : "Homologous blood Transfusion in open-Hhart surgery. A japanese multicenter study kyos." Circulation, 1992 suppl II 56 5 : 413-418.
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