Le kétoconazole a lui aussi une bonne rémanence tissulaire. Si
on lui reproche la possibilité d'accidents hépatiques graves, il
faut reconnaître que ces hépatites sont très rares et que c'est
peut-être le recul dont on dispose pour ce produit et son
utilisation beaucoup plus large qui expliquent la différence avec
les autres azolés dans ce domaine. Ayant observé l'effet favorable
de traitements hebdomadaires par des doses de 400 MG per os
pres-crites pour PV sur d'autres mycoses superficielles, une équipe
de Tel Aviv a testé cette posologie chez 82 patients atteints de
dermatophyties ou de candidoses superficielles. Cette posologie
donne des résultats à peine inférieurs à ceux publiés précédemment
avec des doses quotidiennes de 200 MG pour les atteintes
du visage (100% de guérisons à 4
semaines), des mains (80% à 8 semaines) ou des aines (70% à 8
semaines). Pour les onychomycoses (44% améliorées à 36 semaines) et
les mycoses des pieds (26% guéries et 48% améliorées à 12
semaines), l'efficacité semble clairement inférieure à celle d'une
administration quotidienne. Aucune élévation des transaminases n'a
été observée. Deux patients ont eu une diarrhée, trois des
sensations vertigineuses, un une gène thoracique. Deux ont dû
arrêter le traitement.
Là encore la place de tels protocoles d'administration reste à confirmer.
Segal R. et coll. : "Once weekly treatment with oral ketoconazole for superficial fungal infections". J. Am. Acad. Dermatol. , 1993 ; 28 : 126-127.
F. B.