CONVULSIONS FEBRILES : ILS FAUT INFORMER !

Convulsions fébriles : Il faut informer !

La convulsion fébrile touche 2 à 5 % des enfants entre 6 mois et 5 ans. Sa fréquence, et surtout sa bénignité, contrastent avec l'angoisse qu'elle suscite. Soumis à une enquête, 52 parents ont pu exprimer leurs réactions à court et moyen terme face à la première convulsion fébrile de leur enfant.

Les comportements parentaux sont variés au moment de la crise : la plupart pensent à le déshabiller et à lui administrer un traitement antipyrétique (63 %) ou le changent simplement de position (21 %), parfois le secouent vigoureusement
(15 %). Certains parents pratiquent le bouche à bouche ; d'autres, croyant à un début d'asphyxie, tentent d'extraire de la bouche un corps étranger, ou lui donnent des tapes dans le dos.

Les semaines qui suivent cet événement souvent impressionnant, voient apparaître des séquelles chez un grand nombre de parents. Beaucoup présentent des troubles du sommeil (60 %) ou digestifs
(29 %). Treize pour cent d'entre eux se lèvent la nuit pour surveiller leur enfant.

Le problème de l'information se pose. Lorsque les parents ignorent tout du phénomène, l'épisode est presque toujours ressenti comme effrayant, voire menaçant la vie. Néanmoins, même informés, 1/3 des parents croient encore à une mort imminente et la même proportion ne réagit pas de façon appropriée au moment de la crise.

Les sources d'information semblent manquer d'homogénéité et de précision ; il est à noter que seulement 4 % des parents sont avertis par leur médecin de famille ou par la puéricultrice de l'éventualité d'une convulsion fébrile et de la conduite à tenir. Quant aux autres,
6 % se sont fait une opinion par la lecture de magazines, 23 % par le biais de membres de leur famille confrontés à ce problème, 50 % par d'autres moyens plus ou moins précis. Seuls 17 % se trouvent dans l'ignorance totale d'une telle éventualité.

Une meilleure connaissance de ce phénomène ne peut qu'être bénéfique pour la prise en charge immédiate et le bien-être ultérieur de la famille.

Les auteurs de ce travail suggèrent qu'il serait nécessaire de donner une information, à titre systématique et préventif, à tous les parents d'enfants âgés de 5-6 mois. Cette prévention, rôle essentiel du médecin de famille, non seulement verbale, devrait l'être également sous forme écrite.

Arlette Aminot

Balslev T. et coll. : "Parental reactions to a child's first febrile convulsion". Acta. Ped. Scand. , 1991 ; 80 : 466-469.

AMINOT ARLETTE

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