
Beau succès pour le 10e congrès de pneumologie de langue Française qui s’est déroulé du 27 au 30 janvier 2006 à Nice et qui a réuni cette année plus de 4 000 participants venus de France mais aussi de Belgique, de Suisse, du Canada ou encore d’Afrique. Deux thèmes étaient plus particulièrement mis en exergue : les troubles respiratoires du sommeil et les urgences en pneumologie. Cependant, le mésothéliome et l’amiante, les bronchopathies chroniques obstructives (Bpco), l’asthme et la tuberculose ont également fait l’objet de bon nombre de communications.
Du coté du syndrome d’apnée du sommeil (SAS) qui touche,
rappelons-le, 4 à 6 % des hommes, soulignons que le dépistage est
encore largement insuffisant et doit continuer à s’intensifier :
seulement 1 malade sur 10 est actuellement diagnostiqué et traité !
Par ailleurs, les effets cardiovasculaires délétères du SAS sont
maintenant bien connus et le lien entre SAS, diabète et syndrome
métabolique confirmé. La ventilation à pression positive continue
reste le traitement le plus efficace et 130 000 français y ont
recours chaque nuit.
A propos de l’exposition à l’amiante dont l’utilisation est
interdite depuis 10 ans en France, les premiers résultats du
programme national de surveillance post-professionnelle amiante ont
été présentés et sont détaillés dans notre sélection. On voit
clairement que la prévalence des plaques pleurales augmente avec
l’exposition. A noter que des guides accessibles sur le site du
ministère permettent de repérer les secteurs d’activité, les
professions et les gestes exposant à l’amiante. D’autre part, des
données encourageantes ont été communiquées dans le traitement du
mésothéliome pleural avec l’apparition de nouvelles molécules.
Du coté des urgences respiratoires, Urgence Bpco 2003, étude
prospective multicentrique (Roche N et coll.) définit des critères
de gravité dans la Bpco.Ce travail qui a porté sur des malades
consultant en urgence à l’hôpital pour exacerbation de Bpco a
permis d’établir un score de gravité clinique des exacerbations en
prenant en compte 6 critères : cyanose, troubles neurologiques,
œdème des membres inférieurs, astérixis, mise en jeu des muscles
inspiratoires accessoires et respiration abdominale
paradoxale.
Des résultats sans surprise dans l’asthme : son contrôle n’est pas
optimum pour la majorité des patients, la qualité de vie des
asthmatiques est altérée mais aussi leur sexualité comme le montre
une étude de notre sélection. Quant à la tuberculose, une enquête
met en évidence les nombreuses failles dans le dépistage des sujets
vivant dans l’entourage des malades.