La complexité de la génétique du mélanome

Les événements génétiques conduisant à l’apparition du mélanome sont mal connus. On sait que les mutations germinales du gène suppresseur de tumeurs CDKN2A prédisposent au mélanome familial. Par ailleurs, d’autres mutations ont été identifiées sur le gène BRAF (codant pour une sérine thréonine kinase dans la voie des MAP kinases) dans 40 à 60 % des tumeurs. La fréquence de la mutation varie en fonction de la localisation du mélanome et de l’existence de signes histologiques d’héliodermie et ce type de mutations peut également être retrouvé dans les naevus naevo-cellulaires bénins.  

L’équipe de C Robert à Villejuif a recherché les mutations BRAF dans les mélanomes de sujets porteurs de la mutation CDKN2A et a découvert qu’elles y étaient bien moins fréquentes qu’en l’absence de cette mutation. (14 vs 55 %). Autrement dit les mutations BRAF seraient plus souvent rencontrées dans les mélanomes sporadiques que dans les mélanomes familiaux.

Ces données soulignent la complexité « génétique » du mélanome, et la diversité probable des événements induisant la transformation cellulaire.

Dr Marie-Line Barbet

Référence
Rouiller R et coll. : « Etude des mutations de BRAF dans les mélanomes et les naevus des patients porteurs d’une mutation constitutionnelle de CDKN2A. » Poster présenté aux Journées Dermatologiques de Paris, 5 au 9 décembre 2006.

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