La recherche de manifestations allergiques et respiratoires a reposé sur un interrogatoire ciblé, des prick-tests et une boucle débit-volume. Des corrélations ont été systématiquement recherchées entre d’une part l’existence d’une maladie allergique authentique, et d’autre part la durée de la pratique sportive et les modalités de cette dernière.
Aucune association significative n’a été mise en évidence entre la durée hebdomadaire de la pratique sportive et le risque d’atopie ou de rhinite allergique. Ainsi, la prévalence de l’atopie a été estimée à 47,2 % chez les sportifs de haut niveau et à 51,8 % chez les sportifs occasionnels. Pour ce qui est de la rhinite allergique, les chiffres correspondants sont respectivement de 31,9 % et de 31,2 %.
Cependant, un entraînement physique d’une durée hebdomadaire d’au moins 10 heures en milieu confiné a été associée à une augmentation du risque de rhinite allergique, la prévalence de cette dernière étant alors de 83,3 %, versus 23,2 % en cas de pratique sportive à l’extérieur et 42,1 % en cas de pratique mixte (p=0,006).
La durée de l’entraînement physique hebdomadaire n’influerait pas sur la sensibilisation aux allergènes, pas plus que sur le risque de rhinite allergique. L’exception tiendrait au cas particulier des sportifs qui s’entraînent préférentiellement ou exclusivement en atmosphère confinée, soit en salle de sports, soit au domicile.
Dr Catherine Watkins