Paris, le lundi 11 juin 2007 – Les médicaments génériques sont aujourd’hui considérés par les pouvoirs publics comme une voie d’économie particulièrement importante. Derrière cette assertion simple, se cache cependant une réalité plus complexe, à l’heure où vont être commercialisées les premières nouvelles versions de médicaments biologiques. Ces médicaments dits biosimilaires ne sauraient en effet être désignés comme des génériques classiques. La mise au point de ces traitements se révèle en effet particulièrement pointue.
Les laboratoires Sandoz ont ainsi créé en 2000 une unité de
production dédiée au développement d’Omnitrope, un biosimilaire,
mis au point sur la base d’un médicament de référence, le
Genotonorm, une hormone de croissance. Pour obtenir une
autorisation de commercialisation, un biosimilaire doit répondre à
des critères particulièrement précis et stricts. Toutes les étapes
de développement d’un médicament princeps doivent ainsi être
suivies. Aussi, aura-t-il fallu attendre le 12 avril 2006 pour
qu’une autorisation de mise sur le marché européenne soit accordée
à Omnitrope des laboratoires Sandoz, qui est indiqué dans
l’ensemble des affections nécessitant un traitement par hormone de
croissance. Outre, qu’en vertu de l’autorisation délivrée par
l’EMEA, il apparaît « qu’Omnitrope et Genotonorm sont similaires en
matière d’efficacité clinique et de sécurité », le nouveau
biosimilaire des laboratoires Sandoz, bénéficie « des progrès
techniques réalisés depuis la mise sur le marché du médicament
référent, en termes de rendement de production, de méthodes de
purification et de fiabilité des méthodes analytiques ». Les
patients apprécieront en outre la nouvelle forme galénique offerte
par Omnitrope, qui depuis le 20 avril 2007 a obtenu une
autorisation de mise sur le marché européenne pour sa forme liquide
prête à l’emploi. Non substituable, Omnitrope est prescrit
initialement à l’hôpital et peut être délivré par les officines de
ville. Il est disponible en France depuis le 16 mai 2007.
L.C.