
La leucémie myéloïde chronique (LMC), hémopathie rare, mais phare depuis le succès du chef de file des inhibiteurs de la tyrosine kinase l’imatinib, a encore pris une place considérable au congrès 2007 de l’European Hematology Association (EHA) à Vienne. Tandis que l’on regrette de voir l’imatinib disparaître des présentations orales alors que 2 grands essais randomisés de première ligne sont en cours avec cette molécule, SPIRIT et TOPS, dont on attend avec impatience les résultats pour optimiser le maniement de l’imatinib en première ligne.
Les inhibiteurs de 2ème génération (TKI 2G), le nilotinib et le dasatinib, se sont vu consacrer une place prépondérante avec des mises à jours sur les essais en cours chez les patients résistants ou intolérants. La place respective de ces 2 molécules chez les patients résistants en phase chronique se précise petit à petit avec une moindre efficacité du nilotinib en cas de mutation P-Loop, mais un profil de tolérance favorable, et une moindre efficacité du dasatinib dans les mutations F317L, et une toxicité hématologique et pulmonaire pas toujours simple à gérer.
Par ailleurs, peu de nouvelles des autres TKI 2G, rien pour l’INNO 406, et un poster pour le SKI606. La mutation T315I reste un challenge, des essais sont en cours avec des molécules de 3ème génération (homoharringtonine, LBH587 ou MK457), mais il faudra encore patienter avant de disposer de résultats concrets.