Sous l’égide du Réseau d'alerte, d'investigation et de surveillance des infections nosocomiales (Raisin) et avec le Groupe d’étude sur le risque d’exposition des soignants aux agents infectieux (Geres), les méthodes de surveillance des accidents exposant au sang (AES) font l’objet d’un consensus et d’un réseau national depuis 2002. Chaque établissement documentait de manière volontaire, anonyme et standardisée tout AES chez un membre du personnel (étudiant ou stagiaire inclus) déclaré au médecin du travail du 1er janvier au 31 décembre 2005. Les données étaient recueillies sur une fiche adaptée du Geres documentant les circonstances de l’AES (nature, mécanisme, matériel en cause), son suivi (soins immédiats, suivi et prophylaxie éventuelle) et le statut infectieux du patient source. L’incidence des AES était rapportée au nombre de lits d’hospitalisation, aux nombres d’équivalents temps plein (Etp) de professionnels et à la consommation de certains dispositifs médicaux. En 2005, 13 949 accidents d'exposition au sang étaient recensés dans 385 établissements. La couverture nationale du réseau peut être estimée à 13 % des établissements de santé et 34 % des lits soit une légère progression par rapport à 2004 qui confirme l’assise large de ce réseau. L’incidence des AES trouvée pour 100 lits d’hospitalisation est de 8,8. Sur la base des 461 774 lits d’hospitalisation recensés en France (données SAE 2004) cela permet d’estimer à 40 620 (IC95 % : 40 243 – 40 998) le nombre d’AES qui auraient été déclarés en 2005 aux Médecins du travail des établissements de santé Français. La connaissance du statut du patient source vis-à-vis du VHC et du VIH, qui conditionne la prise en charge ultérieure du soignant, demeure encore dans plus de 20 % des cas inconnue. Le taux de prescription de la chimioprophylaxie antirétrovirale s’est stabilisé à 4,5 % en 2005 et interrompue dans 46% des cas le plus souvent en raison de la connaissance a posteriori du statut négatif du patient source pour le VIH. Le délai médian de prise en charge d’un soignant après son AES était d’une heure démontrant le caractère très opérationnel de cette organisation en France. Comme en 2004 les aiguilles à suture arrivent en première position des AES liés à des aiguilles, avant les sous cutanés, avec 1 080 AES et 10 % de l’ensemble des accidents qui concerne
Voir : http://www.invs.sante.fr/publications/2007/aes_raisin_2005/aes_raisin_2005.pdf