Les liens entre allergie et gravité de l’asthme sont nombreux.
Ainsi, le risque d’hospita lisation est accru si la sensibilisation
aux pneumallergènes est multiple, particulièrement en cas de sensi
bilisation aux moisissures (alternaria, penicillium, cladosporium
et candida). On rencontre ce phénomène fréquemment lors d’orages,
avec chute de température, augmentation de la pression
atmosphérique et de l’humidité et pluies diluviennes qui seraient
responsables de la rupture de spores de moisissures, libérant des
particules allergéniques. Une corrélation significative a également
été établie entre les marqueurs de l’atopie et la sévérité de la
maladie asthmatique. De même, le taux des IgE totales chez l’enfant
est corrélé à la gravité clinique de l’asthme.
L’allergie est par ailleurs un facteur de risque de persistance de
l’asthme au cours de l’enfance. La sensibilisation allergénique
persistante, qui commence par la sensibilisation aux
trophallergènes et se poursuit par celle aux pneumallergènes, est
un marqueur de risque déterminant pour le développement d’un
asthme.
Cependant, seule la sensibilisation avant l’âge de 8ans est
associée à l’asthme, alors que la sensibilisation allergénique
apparaissant après cet âge est liée au rhume des foins et non pas à
l’asthme. Enfin, l’allergie est également un des facteurs de risque
de passage de l’asthme de l’enfance à l’âge adulte,
particulièrement lors d’une sensibilisation aux acariens.
G.Gertner