Un pirate (informatique) s’est emparé de mon cœur

Seattle, le jeudi 13 mars 2008 – Des chercheurs de l’université de Washington à Seattle se sont prêtés à une petite expérience aussi édifiante qu’inquiétante. Leurs travaux se sont fondés sur le fait que de plus en plus de pacemakers et de défibrillateurs cardiaques sont équipés de puces électroniques et de récepteur-émetteur radio, des technologies qui permettent aux médecins de suivre à distance leurs patients et d’améliorer, de ce fait, la prise en charge et la surveillance. Ces atouts pourraient cependant se retourner contre les patients comme le révèle le petit jeu auquel s’est livrée l’équipe de Tadayoshi Kohno, professeur de sciences informatiques et d’ingénierie. En utilisant un simple logiciel radio bon marché, ils sont en effet parvenus à intercepter les signaux émis par un défibrillateur équipé de technologies sans fil et ont eu ainsi accès à l’ensemble des données médicales du patient, qui s’était prêté à l’expérience. Evidemment, ils ont en outre eu accès aux informations transmises par l’appareil et ont donc pu reprogrammer le défibrillateur pour le rendre totalement inefficace, en cas de troubles ventriculaires. Ils ont également démontré qu’à partir de ce simple logiciel, il leur serait facilement possible de provoquer un choc électrique, potentiellement mortel pour le malade. La conclusion qui s’impose pour le cardiologue William Maisel, de la faculté de médecine de l’université d’Harvard qui a participé à l’étude, est « d’encourager l’industrie des équipements médicaux à penser plus sérieusement à la sécurité et à la protection des informations médicales des patients ».

 

Pour lire l'étude originale : cliquer ici

M.P.

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