Si l’exposition au parvovirus B19 est souvent sans impact clinique chez les receveurs immunocompétents, les conséquences cliniques de cette exposition peuvent être importantes chez les patients immunodéprimés, ceux atteints d’anémie hémolytique chronique et chez les femmes enceintes séronégatives.
Rappelons que la prévalence des dons de sang parvovirémiques varie de 1/3 300 à 1/50 000 et que l’existence d’une virémie persistante à parvovirus B19 a été récemment retrouvée chez 1 % des donneurs de sang.
Afin d’en savoir plus sur cette question, deux équipes de l’Institut national de la transfusion sanguine et du laboratoire de virologie de l’hôpital Trousseau de Paris ont mené deux études visant à documenter, d’une part la transmission du parvovirus B19, et d’autre part, la fréquence du portage chronique chez les sujets polytransfusés et immunocompétents.
Les résultats de la première étude, qui portait sur l’analyse sérologique et moléculaire des souches d’un couple donneur-receveur, documentent un cas probable de transmission du virus après transfusion d’un culot globulaire dans un contexte de drépanocytose. La seconde étude longitudinale menée chez 76 patients polytransfusés, immunocompétents et suivis 11 ans met en évidence, chez 6 d’entre eux (8 %), une virémie basse persistant plusieurs mois, voire plusieurs années.
Dr Claudine Goldgewicht