L’amélioration de la prise en charge orthopédique des infirmes moteurs cérébraux (IMC) est due à plusieurs raisons.
Les anomalies de la démarche des IMC sont mieux comprises. A l’origine, il n’existe que des anomalies « primaires » : faiblesse musculaire, troubles de la commande nerveuse, troubles de l’équilibre, et, le plus souvent, spasticité. Puis apparaissent des anomalies « secondaires », à savoir des rétractions et des vices architecturaux.
La spasticité doit être soulagée avant l’apparition des anomalies secondaires. On peut utiliser dans ce but des traitements médicaux ou chirurgicaux : les injections de toxine botulinique, les neurectomies hypersélectives, la pompe à baclofène (en cas de diplégie spastique) et les rhizotomies postérieures sélectives.
Les interventions multisites, c’est-à-dire la correction de plusieurs anomalies au cours du même temps opératoire, diminuent le nombre d’hospitalisations et raccourcissent la durée de la rééducation.
Enfin, l’évaluation de la marche tient compte de tous les aspects de la pathologie : amplitudes articulaires, spasticité … mais aussi démarche (périmètre, vitesse, aides, évaluation motrice fonctionnelle globale), index cardiaque et consommation d’O2, analyse vidéo et cinématique, qualité de vie.
Dr Jean-Marc Retbi