Les « conduites à risque » sont fréquentes à l’adolescence. Elles peuvent être motivées par une simple curiosité ou une grande souffrance. Quel est le rôle du pédiatre dans la prévention et la gestion de ces conduites ?
Il n’est pas inutile de rappeler les précautions à prendre pour
conduire un deux roues.
Toute tentative de suicide impose une hospitalisation en urgence
pour évaluation médicale et psychosociale (le risque de récidive
atteint en effet 30-40 %). La recherche d’idées noires peut faire
partie de l’interrogatoire de l’adolescent.
Au point de vue des drogues, l’adolescence est d’abord une période
d’expérimentation : « binge drinking » chez les garçons,
tabagisme, prise de cannabis. La consommation excessive de ces
drogues traduit en général un mal être et justifie plutôt la
consultation d’un psychologue que l’orientation vers un centre de
soins spécialisé.
Les autres drogues, les « poppers » (nitrite d’amyle) sont plus
rarement consommées à cet âge.
Une jeune fille sur deux commence sa vie sexuelle sans
contraception, prenant le risque d’une grossesse précoce qui
aboutira 8 fois sur 10 à une IVG. Le pédiatre peut prescrire la
première contraception ou orienter vers un centre de planning. Il
doit aussi informer l’adolescente sur la pilule du lendemain.
L’observance du traitement des maladies chroniques se relâche souvent à l’adolescence. Il faut en rechercher les raisons et ne pas se laisser enfermer dans le rôle de « délégué » des parents. Une approche pluridisciplinaire peut s’avérer fructueuse.
Dr Jean-Marc Retbi