Dr Céline Dupin,
Montréal
Une petite fille de 11 mois est amenée aux urgences par ses parents à la suite d’une chute dans les escaliers : elle jouait dans son trotteur lorsqu’elle a dévalé 15 marches. Immédiatement après la chute, les parents ont constaté une épistaxis résolutive en moins d’une minute et une contusion discrète au niveau du front. L’enfant, devenant de plus en plus apathique, est conduit aux urgences de l’hôpital local où il arrive une heure après l’accident.
L’examen ne retrouve alors pas de blessures graves ou de signes de localisation neurologiques. Le bilan radiologique comportant clichés du rachis cervical et scanner de la tête et du cou est normal et l’enfant est admis en observation.
Vingt-quatre heures après l’accident, l’état de la petite fille s’aggrave avec apparition progressive d’un déficit moteur des membres inférieurs aboutissant à une paralysie flasque. Un deuxième scanner demandé en urgence se révèle tout aussi normal que le premier et, à la 36ème heure, le nourrisson est transféré à l’hôpital universitaire Heinrich Heine de Düsseldorf.
A l’arrivée on retrouve un enfant conscient et réactif atteint
d’une quadriplégie flasque, présentant une polypnée et des douleurs
semblant augmenter lorsque l’on touche les membres inférieurs. Une
IRM médullaire est alors pratiquée en urgence (cliché A).
A ce stade un diagnostic est posé.