Les fractures de contrainte sont de deux types : 1) fractures de fatigue du fait de contraintes mécaniques excessives ou répétées exercées sur un os normal : c’est le cas des coureurs ou encore des danseurs ; 2) fractures par insuffisance osseuse (FIO) quand des contraintes normales sont appliquées sur un os affaibli, comme c’est le cas dans l’ostéoporose ou la polyarthrite rhumatoïde.
Le diagnostic des FIO n’est pas toujours facile à partir d’une radiographie standard, notamment celles qui touchent le sacrum : dans ce cas, la scintigraphie osseuse s’illustre par sa haute sensibilité. Certaines fractures sont en revanche plus faciles à voir sous la forme d’images linéaires condensées au niveau du col fémoral, du tibia ou encore du calcanéum. Les FIO ne consolident pas facilement et, dans ce cas, elles peuvent parfois prendre l’aspect d’une ostéolyse pseudotumorale trompeuse. L’IRM serait aussi sensible et plus spécifique que la scintigraphie dans le diagnostic de certaines fractures de contraintes.
L’aspect des FIO en imagerie morphologique ou fonctionnelle
dépend de plusieurs facteurs : mécanisme de la fracture,
topographie de la pièce osseuse intéressée, sévérité du traumatisme
osseux et de la fracture, mais aussi délai écoulé entre la fracture
et le moment de l’examen.
Dr Philippe Tellier