L'addiction au féminin

Premier verre, première cigarette, premier joint, première ivresse, sans en être le parcours obligé, s’inscrivent dans la socialisation des adolescents. À cet âge où les identités sexuées s’affirment, les usages sont façonnés par les rapports de genre, les représentations sociales et les modes d’insertion des jeunes dans leur milieu. Cette différentiation des sexes, produit des rapports sociaux et de processus historiques de long terme, se poursuit tout au long de la vie. Pourtant, comme la place et l’image des femmes dans la société, les usages féminins d’alcool, de tabac et de drogues évoluent. Ce numéro du BEH propose de faire un état des lieux des consommations du point de vue des femmes et d’en aborder les conséquences spécifiques en termes de santé. En effet, le caractère massif du déséquilibre des conduites addictives en défaveur des hommes tend souvent à passer sous silence l’addiction au féminin. Divers systèmes d’observation permettent de décrire les usages et de caractériser les tendances : pour toutes les substances, pour tous les groupes d’âge, pour tous les indicateurs, les femmes consomment moins que les hommes. Les différences sont moins marquées chez les adolescents, la mixité scolaire au moment de l’expérimentation a réduit sans les effacer totalement les écarts entre filles et garçons. Ils sont plus forts pour les drogues illicites beaucoup plus rares dans l’expérience des adolescents, mais se sont réduits entre 2000 et 2005 chez les jeunes de 17 ans. L’installation d’un usage régulier est plus fréquente chez les

Voir : http://www.invs.sante.fr/beh/2009/10_11/beh_10_11_2009.pdf

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