L’hypertension artérielle est un problème de santé publique mondial. Sa prévalence est en augmentation constante. Cette pathologie est à l’origine de complications cardio-vasculaires graves (infarctus du myocarde, accident vasculaire cérébraux, insuffisance cardiaque, insuffisance rénale, entre autres). Or 50 % des hypertendus ignorent l’être, et seulement 50 % des patients traités ont un contrôle satisfaisant de leur pression artérielle (PA).
Le contrôle de la PA est essentiel
En diminuant la PA, on diminue les risques de survenue d’événements cardiovasculaires et donc la mortalité cardiovasculaire. En pratique, il est souvent nécessaire d’associer plusieurs anti-hypertenseurs. Mais les différentes classes thérapeutiques ne peuvent pas toutes s’associer entre elles.
Rasilez® (aliskiren) : 1er inhibiteur de la rénine
Les Laboratoires Novartis viennent de mettre sur le marché le
1er représentant d’une nouvelle classe thérapeutique Rasilez®. Il
inhibe la rénine, enzyme essentielle du système régulateur de la PA
: le système rénine-angiotensine.
Rasilez® est indiqué dans le traitement de l’HTA essentielle. Il
réduit significativement la PA pendant 24 heures, ce qui permet
d’éviter les pics hypertensifs. Les études cliniques n’ont pas mis
en évidence d’effet rebond à l’arrêt du traitement, ni
d’échappement sur le long cours (26 semaines).
Rasilez® peut être utilisé seul ou en association à d’autres
hypertenseurs à la dose de 150 mg/j en une seule prise. Si la PA
est insuffisamment contrôlée, la posologie peut être augmentée à
300 mg/j en une seule prise.
La diarrhée constitue l’effet indésirable le plus fréquent. Une
surveillance régulière des électrolytes et de la fonction rénale
est conseillée chez les diabétiques, les insuffisants cardiaques ou
rénaux.
Un programme d’études : ASPIRE HIGHER
Pour évaluer le bénéfice à long terme sur la morbi-mortalité cardiovasculaire de Rasilez®, un programme d’études international portant sur plus de 35 000 patients est mis en place. Si les données sont positives, la place de Rasilez® dans la stratégie thérapeutique de l’HTA devra être réévaluée.
Dr Reine Noël