La Cour des comptes épingle la santé en prison

Un récent rapport de la Cour des comptes formule des recommandations concernant la santé des détenus, notamment pour le suivi des malades psychiatriques. L'administration pénitentiaire a actuellement en charge 235 000 personnes (61 000 détenus et 174 000 en milieu ouvert), un chiffre qui a augmenté de 26 % en dix ans. Selon Alain Pichon, président de chambre à la Cour des comptes, « un tiers des détenus devraient normalement bénéficier d'une surveillance psychiatrique ». Or « la santé est un secteur très défaillant en prison », précise-t-il. L’état de santé des détenus est souvent « préoccupant » dès leur arrivée, l'incarcération provoquant d’emblée une « dégradation ». On observe à tous les stades de la détention une inadéquation entre l'offre et la demande de soins psychiatriques, sans parler des conditions déplorables d'hygiène et de salubrité. « Le système de soins est obstrué par le fonctionnement pénitentiaire » estime Stéphanie Djian, déléguée nationale adjointe de l'Observatoire international des prisons (OIP). Il est prévu d'ici à 2012 de créer neuf unités hospitalières pour malades mentaux susceptibles de prendre en charge au total 600 prisonniers, des moyens jugés très insuffisants selon les experts. L’autre faille des prisons françaises concerne l'accès au travail et à la formation, un facteur essentiel de la vie carcérale et un moyen de réinsertion qui n’est d’ailleurs pas sans répercussion sur la santé mentale des détenus.

AC

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