Incendies en Russie : une « soupe de polluants » dangereuse

Les fumées d'incendies qui polluent depuis deux semaines la Russie seraient très dangereuses pour la santé respiratoire et cardiovasculaire. Interrogés dans la presse, plusieurs experts français ont évalué les risques de ce désastre sanitaire. Le Pr Christos Chouaid, pneumologue à l’hôpital Saint-Antoine de Paris, évoque un « risque de décompensation (aggravation) pour tous ceux qui ont une maladie respiratoire chronique (asthme, BPCO). De son côté, le Pr Bruno Housset, président de la Fédération française de pneumologie, indique que « les nanoparticules (diamètre inférieur à 0,1 micron) sont probablement responsables de l'effet cardiovasculaire (infarctus, attaque cérébrale); elles rentrent loin dans les poumons et passent dans le sang » et ajoute que « les masques (type chirurgicaux) ne servent pratiquement à rien: ils ne protègent pas contre les particules fines, les gaz ». Le bois qui brûle donne des centaines de produits de combustion comme les hydrocarbures polycycliques cancérogènes, le benzène, l'ammoniaque, le dioxyde d'azote qui se transforment en ozone toxique sous l'effet des UV. Le dioxyde de soufre génère, pour sa part, des acides dans l'atmosphère. Une vraie « soupe de polluants », résume le Pr Housset. La pollution aérienne provenant de feux de végétaux pourrait aussi être dangereuse : si l’on ne dispose que de peu de données sur le sujet, on sait néanmoins que des feux de forêt et de tourbières survenus en Asie du Sud-Est en 1997-1998 avaient augmenté entre 5 et 25 fois les cas de pneumonie de la région et accru de 50 % les infections des voies respiratoires supérieures dans les zones les plus touchées.

AC

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