Pour ne plus fermer les yeux

03-11-2010 Réalisé par Frédéric Chaudier à la maison médicale Jeanne Garnier dans le XVe arrondissement de Paris, le documentaire « Les yeux ouverts » est une œuvre de sensibilisation qui peut changer le regard sur la fin de vie et promouvoir la culture des soins palliatifs. Il illustre combien la médecine palliative et l’accompagnement sont une réponse humaine et efficace à la souffrance des malades et de leur famille. Co-produit par le ministère de la Santé et l’Inpes et soutenu par la Société française d’accompagnement et de soins palliatifs, il sort en salle de cinéma dans une quinzaine de ville le 3 novembre. Le programme national de développement des soins palliatifs et de l’accompagnement de la fin de vie 2008-2012 comporte un volet destiné à l’information du public. C’est dans ce cadre qu’est née la collaboration entre le ministère de la Santé, l’Inpes et le réalisateur Frédéric Chaudier. L’avant-première du documentaire s’est tenue le 11 octobre au ministère de la Santé en présence de Roselyne Bachelot. L'histoire du film est d'abord celle du regard et du parcours d’un fils dont le père est mort en unité de soins palliatifs. Le père de Frédéric Chaudier est en effet décédé à la Maison médicale Jeanne Garnier en 2003 et le réalisateur a voulu y retourner caméra à l’épaule pour témoigner, au-delà de son histoire personnelle, de la vie quotidienne du service. En évoquant son expérience unique, son propre cheminement qui le pousse à rencontrer patients et professionnels, il parle à chacun d’entre nous de la maladie, de la peur, de la peine, de la perte mais aussi du goût de vivre. Le film, tourné durant 14 mois, apporte un témoignage intense sur la fin de vie en donnant la parole aux patients, à leurs proches et aux soignants. Il est une invitation à prendre conscience de ce que ces moments de la fin de vie peuvent représenter, du fait qu’elle fait aussi partie de la vie et qu’il y a encore quelque chose à vivre. C’est une immersion dans une réalité que chaque homme essaie de ne pas voir alors que comme le dit dans le documentaire une soignante du service : « Il ne faut vraiment pas la subir votre mort mais au contraire l’accueillir. C’est pour ça qu’il faut qu’on en parle plus en société ». On voit ainsi, par l’image et la parole de ceux qui vont mourir, de ceux qui les accompagnent, que ce temps est un temps de vie qui peut être riche, qu’il a du sens s’il est accompagné et reconnu.

Voir : http://www.allocine.fr/video/player_gen_cmedia=19172513&cfilm=185889.html

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