Palerme, le samedi 30 juin 2012 – Si l’image d’Epinal associe souvent la robotique au Japon, l’Italie n’a rien à envier au pays du soleil levant, notamment en matière de robotique appliquée à la médecine. Pise abrite ainsi de nombreux laboratoires leaders mondiaux dans ce domaine. C’est notamment dans cette cité, qu’est actuellement mené un projet d’envergure : la mise au point d’une main artificielle contrôlée par les nerfs du receveur. De même, le centre de chirurgie robotique multidisciplinaire de Pise est à l’origine de la conception du célèbre robot Da Vinci SHDI, dont la notoriété concurrence désormais celle d’Ambroise Paré dans le monde de la chirurgie. Appareil doté de plusieurs bras et capables de réaliser des interventions très complexes, Da Vinci SHDI était déjà parvenu à réaliser une greffe de pancréas chez une femme de 43 ans atteinte d’un diabète de type 1. Grâce à l’utilisation de ce robot elle avait pu bénéficier de conditions post opératoires très améliorées.
Cinq trous et neuf centimètres
Depuis quelques jours, un nouvel exploit confirme les performances de Da Vinci SHDI : un prélèvement partiel de foie, en vue d’une transplantation. L’intervention a été réalisée au centre de transplantation de Palerme (ISMETT) en Sicile. Le donneur était un homme de 44 ans souhaitant donner une partie de son foie pour soigner son frère aîné atteint d’une cirrhose. Si l’intervention a été longue (10 heures), « grâce à l’utilisation du robot, cinq "trous" et une incision de seulement neuf centimètres ont suffi à la résection » a expliqué l’institut. Il s’agit de la première opération de ce type réalisée par un robot, sans l’intervention directe des mains du chirurgien. Une innovation qui pourrait offrir des perspectives intéressantes pour le développement de l’activité de prélèvement et de transplantation.
Léa Crébat
