L’obésité étant un facteur de risque de diabète de type 2, lequel est à son tour facteur de risque d’insuffisance rénale terminale (IRT), des auteurs des CDC (Centers for Disease Control and Prevention) d’Atlanta se sont attachés à préciser, aux États-Unis, les tendances évolutives de l’IMC moyen observées chez les 18 ans ou plus lors de la mise en route du traitement de l’IRT, selon l’existence ou non d’un diabète.
Une évaluation selon l’âge et selon l’existence d’un diabète
S’appuyant sur les données de l’US Renal Data System, cette étude met en évidence, de 1999 à 2006, chez les diabétiques ayant une IRT incidente (groupe IRT-D) un accroissement de l’IMC moyen, passé au cours de cette période, de 25,6 à 29,9 (changement annuel moyen du pourcentage : 1,3 % (intervalle de confiance à 95 % de 1,1 à 1,4 %). Chez les patients en IRT atteints de maladies autres que le diabète (groupe IRT-Autres), l’IMC est passé au cours de la même période, de 23,6 à 26,9 (changement annuel moyen : 1,0 % ; 0,9-1,1 %).
Cette augmentation de l’IMC s’est avérée le fait de toutes les classes d’âge, chez les patients en IRT-D et en IRT-Autres. L’IMC moyen, semblable dans ces deux groupes chez les moins de 45 ans, était plus élevé chez les patients du groupe IRT-D chez les 45 ans ou plus, et dépassait 30 dans le groupe IRT-D chez les 45-64 ans sur la période 2005-2009 et chez les 18-44 ans en 2009. Dans le groupe IRT
Autres, l’IMC était inférieur à 30 de 1996 à 2009 dans toutes les tranches d’âge.
C’est une augmentation de l’IMC moyen qu’observent, de 1996 à 2009, NR. Burrows et coll. chez les patients à l’entrée en traitement de l’insuffisance rénale terminale, indépendamment du statut eu égard au diabète. Ces auteurs mettent l’accent sur la nécessité d’une évaluation nutritionnelle et sur la réduction des facteurs de risque cardiovasculaire susceptibles de retentir sur la survie.
Dr Julie Perrot