
Paris, le samedi 4 mai 2013 - Quoi de plus naturel pour faire une pause que d’entreprendre une petite randonnée solitaire de…800 km ? Sur la route de Saint-Jacques de Compostelle, Jean-Christophe Ruffin, médecin, pionnier du mouvement humanitaire (mais aussi ambassadeur au Sénégal, auteur de nombreux romans, académicien et grand voyageur) non plus en habit vert mais en survêtement de même couleur rencontre des pèlerins purs et moins purs dont il nous livre, dans son dernier ouvrage, des portraits savoureux. D’anecdotes en digressions philosophiques et exercices d’autodérision, il nous conduit d’une plume alerte jusqu’à l’essentiel dont vous rapproche le Chemin qui « vous éloigne spirituellement de l’accessoire ».
Essentiellement bizarre
Se confronter non plus à l’essentiel mais à ses contradictions et à ses propres peurs, voilà qui pourrait être considéré comme le fondement du romantisme noir. Un univers impitoyable où tout au long du XIXème siècle et même du début du XXéme, écrivains, graveurs, sculpteurs, cinéastes et peintres se repaissent de rêves fantastiques et macabres. Le musée d’Orsay propose 200 œuvres d’artistes divers de Goya à Füssli en passant par Delacroix et Max Ernst, qui renvoient aux errements, à la sauvagerie de l’homme et au funèbre de sa destinée. Une randonnée psychanalytique.
Pas vraiment essentiel
Rescapée des séries médicales américaines après la fin d’Urgences et de Dr House, Grey’s anatomy revient sur nos écrans. Prouesses chirurgicales toujours époustouflantes, et péripéties conjugales (pour tous) variées garanties pour qui veut passer un bon moment à oublier l’essentiel.
Dr Marie-Line Barbet