Système 3D pour les plâtres !

Wellington, le samedi 6 juillet 2013 – Il y a à peine quelques mois la technique de l’impression en trois dimensions était ignorée de la plupart d’entre nous, tandis que ceux qui se montraient les moins ignorants considéraient pour leur majorité qu’il s’agissait d’une technique réservée à la sphère industrielle. Et voici qu’une avalanche de premières dans le domaine médical ont révélé les mille et une promesses de cette méthode en biologie et en médecine. Cellules souches embryonnaires agencées en trois dimensions, création d’oreilles artificielles ou encore constitution d’une exoprothèse bronchique sont quelques uns des exploits qui ont suscité l’admiration ces derniers mois et confirmé que le biopriting et plus largement l’impression en trois dimensions étaient en passe de jouer un rôle prépondérant en médecine !

Plus léger et aéré

Une telle effervescence ne peut manquer d’inspirer les plus talentueux et ambitieux des jeunes chercheurs. Ainsi, à l’université Victoria de Wellington (Australie), le jeune Jake Evill est à l’origine d’un projet qui a suscité la curiosité du monde entier cette semaine : le Cortex Exoskeletal Cast. Il s’agit peut-être du plâtre du futur ! Pour remplacer nos plâtres classiques, si efficaces pour immobiliser un membre fracturé mais qui présentent nombre de désavantages, Jake Evill propose de réaliser sur mesure pour chaque patient un exosquelette en plastique, grâce à l’impression en trois dimensions. Pour ce faire, il serait nécessaire de dessiner sur ordinateur une structure en trois dimensions du membre fracturé à partir des radiographies du patient, ce qui permettra une réalisation sur mesure, parfaitement adaptée aux besoins du malade. L’impression en trois dimensions dans une matière plastique solide et biodégradable supposera des renforcements particuliers au niveau des points de fracture. Le « plâtre » ainsi obtenu se présentera en deux parties qui seront soudées sur le patient. Il présentera par ailleurs les avantages d’être plus léger et plus aéré (ce qui permettra d’éviter bien des inconvénients !).

Quid de l’efficacité ?

Cortex Exoskeletal Cast, bien que séduisant, n’est pour l’heure qu’à l’état de projet. De très nombreux obstacles devront être franchis avant qu’une telle technique remplace les moulages ancestraux de plâtre. D’abord, il faudra pouvoir compter sur une réalisation plus rapide : Jake Evill estime en effet que dans les conditions actuelles, il faut compter au moins soixante douze heures avant de pouvoir disposer d’un Cortex Exoskeletal Cast, notamment en raison du temps de solidification du matériau utilisé. Par ailleurs, il sera évidemment nécessaire de conduire quelques essais afin de s’assurer qu’un tel exosquelette offre des résultats comparables en terme de réparation osseuse. Mais en tout état de cause, ce projet confirme une nouvelle fois le champ des possibles ouvert par l’impression en 3D.

Aurélie Haroche

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