Cryptorchidie: les perturbateurs endocriniens aussi?

La cryptorchidie est une malformation fréquente (2-5 %) le plus souvent idiopathique. La descente testiculaire est contrôlée par l’Insulin-like factor 3 (INSL3) (phase abdominale) et la testostérone (phase inguino-scrotale). Dans une étude prospective portant sur 52 cas de cryptorchidie versus 128 témoins, les taux au sang du cordon des hormones gonadiques, gonadotrophiques et du bisphénol A ont été comparés. Testostérone, LH, βHCG, Inhibine B, AMH, 17βestradiol, E3 et SHBG étaient strictement identiques dans les 2 groupes ; les taux d’INSL3 étaient significativement plus bas en cas de cryptorchidie (p < 0,03), et étaient corrélés négativement aux taux de bisphénol A (p < 0,001). Cette relation inverse du bisphénol A, un estrogénomimétique, avec l’INSL3 (dont l’expression est régulée négativement par les estrogènes), suggère l’implication des perturbateurs endocriniens dans cette pathologie. 

Dr S. Girard

Références
Fenichel P et coll.: Statut hormonal au sang du cordon en cas de cryptorchidie non syndromique.
30e Congrès de la Société Française d’Endocrinologie (Paris) : 2-5 octobre 2013.

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