La place des registres du cancer a évolué au cours du temps. Initialement développés à des fins de recherche, ils ont progressivement pris une place primordiale dans le dispositif de surveillance et d’observation des cancers et contribuent aussi à l'évaluation des politiques de santé avec un historique de plus de trente ans. Cette évolution s'est accompagnée de changements institutionnels. C'est ainsi que les registres ont été soutenus financièrement par l'Institut de veille sanitaire (InVS) et l'Inserm, puis par l’Institut national du cancer (INCa). Les relations se sont progressivement formalisées, notamment au travers d'un partenariat quadripartite entre le réseau français des registres du cancer Francim, l'INCa, l’InVS et le service de Biostatistique des Hospices civils de Lyon qui vient compléter ce partenariat en gérant et analysant la base de données commune des registres du cancer. Le premier Plan cancer a permis d’étendre les zones couvertes par les registres et d’atteindre une couverture populationnelle suffisante (20% de la population métropolitaine, l’ensemble des enfants de 0 à 15 ans, et trois départements d’outre-mer) pour mener à bien leurs missions de surveillance. Le deuxième Plan cancer a renforcé les structures développées et étendu leurs travaux à de nouvelles thématiques au travers du recueil de nouvelles informations. C’est dans ce contexte qu’est né le programme de travail partenarial 2011-2013 entre le réseau français des registres des cancers Francim, le service de Biostatistique des Hospices civils de Lyon, l’InVS et l’INCa. Ce numéro du BEH en présente plusieurs as
Cancer : état des lieux épidémiologiques en France
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