Paris, le lundi 13 janvier 2014 – Les visites à domicile sont aujourd’hui bien moins nombreuses qu’il y a dix ans. La diminution, drastique, est intervenue en 2003 immédiatement après l’application d’une majoration de 10 euros censée rémunérer le déplacement du médecin, forfait qui n’est pris en charge que si la visite apparaît médicalement justifiée par l’incapacité du patient à se rendre au cabinet. Avec l’instauration de ce dispositif, le nombre de visites à domicile a diminué de 22,5 % entre juillet 2001/février 2002 et juillet 2002/février 2003 comme le rappelle le site Pourquoi docteur. Moins nombreuses (elles représenteraient 12 % de l’activité totale des médecins selon les chiffres de l’Assurance maladie cités par Pourquoi docteur), ces consultations chez le patient ont pu bénéficier de nouvelles tarifications. Ainsi depuis 2012, les consultations à domicile concernant des patients atteints de maladie neurodégénérative s’élèvent à 46 euros (sans compter la majoration de 10 euros). Cependant, le tarif de base reste de 23 euros. Aujourd’hui MG France souhaiterait que le forfait de 46 euros puisse s’appliquer à d’autres consultations, notamment lorsque le patient suit une chimiothérapie ou s’il souffre de handicap. Claude Leicher, patron de MG France insiste en effet « Une visite à domicile, c’est toujours compliqué, c’est toujours long, il y a plein de choses à voir ». Il souligne ainsi que ces consultations durent au minimum trente minutes (sans compter le déplacement).
Médecin traitant : c’est aussi pour les enfants !
Autre revendication de MG France : permettre aux moins de seize ans de déclarer un médecin traitant. Ces patients « nous demandent beaucoup d’investissement » a en effet fait valoir Laure Lefebvre, membre du syndicat, ce qui justifierait que les omnipraticiens reçoivent comme pour leurs autres patients dont ils sont le médecin traitant un forfait de cinq euros par an lorsqu’il prenne en charge au long cours un enfant ou adolescent. « Il est nécessaire de créer le médecin traitant pour les moins de 16 ans non pas pour alimenter les revenus des médecins généralistes, mais parce que c’est un problème de santé publique » a cependant tenu à marteler Claude Leicher. Reste à savoir si les pouvoirs publics seront sensibles à ces argumentations.
Léa Crébat
