
Louisville, le samedi 1er mars 2014 – La préparation des interventions chirurgicales a été considérablement améliorée par le perfectionnement de l’imagerie médicale. Plus récemment, la technique révolutionnaire de l’impression en trois dimensions a permis à quelques équipes de bénéficier de la mise au point de modèles sur mesure, leur offrant la possibilité de programmer avec une grande précision les différentes étapes de leur opération. Ainsi, de tels modèles ont été réalisés dans le cadre de la résection de tumeurs ou d’interventions sur la moelle épinière. Pour la première fois, au mois de février, l’impression en 3D a été utilisée pour préparer une intervention de chirurgie cardiaque chez un enfant âgé de 14 mois.
Mieux prendre la dimension de la malformation
Roland Lian Cung Bawi est atteint d’une cardiopathie congénitale très complexe diagnostiquée in utero et associant 4 malformations différentes. Face aux nombreuses complications développées par le jeune patient, une intervention était indispensable. Cependant, les avis sur le protocole chirurgical à observer étaient contradictoires. Prenant en charge le jeune Roland, le docteur Erle Austin de l’hôpital pour enfant de Kosair à Louisville dans le Kentucky eut l’idée de demander aux ingénieurs de la JB School Of Engineering de la ville de réaliser un modèle en trois dimensions du cœur de l’enfant, à partir des images obtenus par scanner. Le défi fut facilement relevé : en moins de vingt heures, le dispositif en trois dimensions était conçu et avait qui plus est l’avantage d’être une fois et demi plus grand que le cœur de l’enfant. Grâce à ce modèle, Erle Austin pu programmer parfaitement les étapes de son intervention. « Dès que je l’ai eu, j’ai su exactement ce que je devais faire et comment » a-t-il notamment expliqué aux journalistes du Courrier Journal. Grâce à cette copie parfaite de l’anatomie cardiaque de son jeune patient, Erle Austin a notamment mieux pu cerner les différentes malformations et concevoir la stratégie chirurgicale optimale. Opéré le 10 février, Roland a pu rentrer chez lui et connaît une convalescence très prometteuse.
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Léa Crébat