L'argent, un ennemi invisible

Paris, le samedi 3 mai 2014 – Plusieurs publications récentes ont mis en évidence le potentiel de l’argent pour accroître la performance des antibiotiques. Mais si ce métal est un outil précieux dans la lutte contre les bactéries, la monnaie (en pièces ou en billets) pourrait nous faire payer le prix lourd. Le Dirty Money Project au sein de l’Université de New York se concentre sur le rôle joué par la circulation de l’argent au sein de la Grande-Pomme dans la dissémination des virus et la genèse des épidémies. Récemment, l’équipe de Jane Carlton a procédé à l’analyse des microorganismes trouvés sur 80 billets présents dans une banque de Manhattan. Elle a pu identifier pas moins de 3 000 bactéries sur ces billets. Si la plupart des bactéries isolées sont inoffensives, leur étude met en évidence les pratiques peu hygiéniques des manipulateurs et confirme que le lavage des mains à la sortie des toilettes n’est toujours pas systématique. Par ailleurs, les travaux de Jane Carlton, qui devraient être prochainement publiés, évoquent la présence de gènes conférant une résistance aux antibiotiques. « Désormais nous savons que des bactéries viables sont présentes sur les billets et qu’elles pourraient faciliter la transmission des microorganismes résistants », observe Jane Carlton.

Ces travaux pourraient relancer la réflexion sur l’opportunité de changer la matière des billets. Depuis peu, le Canada a choisi de troquer la fibre de coton actuelle pour des billets flexibles en plastique. Reste à savoir si ce type de matière est plus susceptible de nous protéger contre la dissémination des bactéries. Sur ce point, les études sont contradictoires.

Rares sont ceux qui trouveront ces conclusions impayables !

M.P.

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