
Morales et amorali*
En inaugurant un centre hospitalier dans la région de Cochabamba, il a cette semaine défendu les vertus de l’urine en médecine, en expliquant qu’enfant dans la cordillère des Andes, il avait l’habitude d’en boire à titre préventif.Loin de rejeter ce pan de médecine traditionnelle, lui qui est rappelons-le un indien Aymara, a tenu à expliquer l’importance pour les praticiens boliviens de combiner savoir ancestral et moderne.
Morales ne pisse pas dans un violon
Celui qui préside aux destinées boliviennes, rejoint par ces
déclarations d’illustres prédécesseurs, notamment l'ancien
premier ministre indien Morarji Desai qui fut un ardent défenseur
de cette méthode ou encore Gandhi qui a également abordé le
sujet.
En dehors de ces éminents représentants, rappelons que
l’urinothérapie aurait déjà (selon quelles sources ?) séduit cinq
millions de personnes en Allemagne, deux millions au Japon et un
million aux Pays-Bas et que des Congrès mondiaux ont été en
(petite) partie consacrés à cette pratique en Europe ces dernières
années.
Ainsi, selon la littérature rédigée par ses partisans, boire son
urine aurait des propriétés curatives étonnantes même si elle est
habituellement utilisée à titre préventif.
Ces bienfaits n’ayant jamais été prouvés scientifiquement, on peut
raisonnablement conseiller aux esprits chagrins de laisser pisser
le mérinos.
*L'amaroli est le nom donné en Inde à la pratique qui consiste à boire son urine dans un but médicinale.
FH