
La télédermatologie semble un outil intéressant pour faciliter l’obtention rapide d’un diagnostic. C’est encore plus vrai en pédiatrie quand l’accès au dermato-pédiatre est difficile du fait de l’éloignement géographique. Mais comment optimiser la qualité de ces consultations à distance ?
Une étude retrospective a repris 395 dossiers soumis à une unité universitaire de télédermatologie de San Francisco afin d’évaluer la relation entre les données transmises et l’établissement d’un diagnostic.
Au total, un diagnostic a été formulé dans 75 % des cas. L’attribution d’un diagnostic est apparue conditionnée par les données anamnestiques essentiellement relatives à un traitement antérieur. Une photo correcte (distance appropriée entre l’appareil et la lésion) a semblé surtout utile au diagnostic de rash (Odds ratio 2,69) et de tumeurs (OR 4,16). Et du reste la mauvaise qualité des photos ne semble pas être un obstacle pour formuler le bon diagnostic.
Ainsi, la télédermatologie pédiatrique semble capable d’aboutir à un diagnostic dans la plupart des cas, peu importe les données anamnestiques transmises et la qualité des images. Toutefois le « rendement diagnostique » pourrait être amélioré en utilisant des grilles standardisées pour les informations sur l’histoire de la maladie et un entraînement à la prise de photos ! Cela réduirait encore le taux des malades adressés pour une consultation en personne…
Dr Patrice Plantin