
Marseille, le mercredi 20 août 2014 – Après une succession
d’événements violents dans les hôpitaux de Marseille, et notamment
une prise d’otages (Prise d'otages...ou altercation violente à
l'Hôpital Nord) 30 mesures dans le cadre d’un « plan de
prévention de la violence » avait été mis en place par l'Assistance
publique-hôpitaux de Marseille (AP-HM). Elles auraient mis
l’institution « sur la bonne voie », selon les
déclarations de Daniel Pantalacci, directeur de la qualité et de la
gestion des risques à AP-HM.
Certaines de ces mesures étaient organisationnelles, d'autres plus
pratiques, et d'autres encore nécessitaient des modifications
architecturales. (Les 30 propositions de l’AP-HM contre la
violence).
Ces mesures ont parfois été qualifiées de « mesurettes »
par les syndicats : « mais en réalité, toutes réunies, ces
mesures d'inégale importance peuvent avoir un impact sérieux
», a insisté Daniel Pantalacci.
Des établissements phocéens en bonne voie
Huit mois après la présentation du plan, Daniel Pantalaccci a donc
estimé que l'établissement phocéen était « sur la bonne
voie ». « L'ambiance générale s'améliore », a-t-il
indiqué. Les professionnels « ont conscience qu'on se préoccupe
enfin de la violence avec une politique constante et continue, et
non plus au coup par coup ».
Malgré un « contexte budgétaire difficile » à l'AP-HM,
200 caméras de vidéosurveillance ont été installées et 300 autres
sont prévues. Le réaménagement des PC sécurité est en cours, «
pour que chaque site ait un PC sûreté digne de ce nom, avec les
moyens nécessaires ».
Un agent de sécurité est maintenant présent en permanence aux
urgences et des médiateurs sont formés. L'AP-HM a aussi établit une
procédure d’accompagnent institutionnel des plaintes et des fiches
d'aide à la décision, rédigées en partenariat avec les services de
police et de justice.
Une diminution subjective d'une violence qui augmente en apparence (?)
« A partir du moment où des mesures sont prises, le sentiment de sécurité progresse toujours », a réagi le commissaire Arnaud Poupard, responsable de l'Observatoire national des violences en milieu de santé (ONVS). Il explique que l'impression de violence peut baisser fortement après la mise en place de mesures, même si statistiquement elles peuvent augmenter (en apparence) car le taux de déclaration s'améliore.
Des résultats donc bien délicats à interpréter !
FH