Gestation pour autrui : le non catégorique de Manuel Valls
Paris, le vendredi 3 octobre 2014 - Lors des primaires socialistes
en vue de l’élection présidentielle en 2011, Manuel Valls s’était
déclaré favorable, sous certaines conditions, à l’autorisation de
la gestation pour autrui (GPA). Aujourd’hui alors qu’une nouvelle
manifestation est prévue ce dimanche à Paris par les opposants
pêle-mêle au mariage des couples homosexuels, à l’adoption par ces
derniers, à la GPA et à l’accès à la procréation médicalement
assistée (PMA) aux couples de femmes, Manuel Valls, désormais
Premier ministre, affiche une position très différente. Dans une
interview accordée à La Croix, il affirme : « La GPA, une
pratique intolérable de commercialisation des êtres humains et de
marchandisation du corps des femmes (…) est et sera interdite en
France ». Concernant la reconnaissance des enfants nés grâce à
une mère porteuse à l’étranger, il assure que « le gouvernement
exclut totalement d'autoriser la transcription automatique des
actes étrangers, car cela équivaudrait à accepter et normaliser la
GPA » bien que jusqu’à aujourd’hui le gouvernement a
semble-t-il renoncé à faire appel de la condamnation de la Cour
européenne du mois de juin visant le refus de la France de
retranscrire les actes d’état civil de fillettes nées aux
Etats-Unis. Enfin, concernant l’accès à la PMA aux couples de
femmes, il souligne : « Nous n'avancerons pas plus loin sur
cette question tant que nous n'aurons pas l'avis du Comité
consultatif national d'éthique ». Interrogé sur son revirement
vis-à-vis de la GPA, il affirme avoir vu sa position évoluer sur le
sujet et avoir toujours considéré qu’il s’agissait d’un « sujet
délicat ». « Je suis le chef du gouvernement et je
m'exprime au nom de ce gouvernement, je m'exprime au nom de la
France » rappelle-t-il enfin.
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