
Londres, le samedi 25 octobre 2014 - Que le lecteur se rassure, la tintinophilie du JIM a ses limites et il ne s’agira pas ici de disserter des fétiches Arumbayas ou de la médecine en jungle San-Théodorienne, mais d’évoquer le développement de la chirurgie réparatrice des oreilles abîmées par les piercings.
Inspirés par la joaillerie tribale africaine, asiatique et sud-américaine, les « stretchs » (qui créent progressivement un trou dans le lobe auriculaire allant parfois jusqu'à plusieurs centimètres de diamètre) apparaissent aujourd’hui comme préjudiciables à leurs porteurs en raison de l’allure particulièrement inesthétique que prend leur esgourde une fois retirée cette fantaisie.
Comme l’observe le quotidien britannique The Guardian : « une fois que le trou a atteint 1,5 centimètre de diamètre, le lobe ne peut plus reprendre sa forme initiale » rendant difficile une vie sociale et professionnelle normale.
Du monde des raves à celui des adultes
Une technique pionnière permet désormais de reconstruire ceux que ces étranges bijoux* ont amoché. Mise au point par un chirurgien plastique de la clinique Aurora de Londres, elle connaîtrait un succès fulgurant. Chaque mois, une dizaine de patients font ainsi appel à ce praticien, l'opération durant une demi-heure et coûtant 900 livres par côté.
Interrogé par The Observer, Adrian Richards, le concepteur de cette intervention, renseigne sur sa clientèle de fêtards repentis : « Nous avons récemment traité un professionnel du golf qui a rejoint l'Association des golfeurs professionnels. Ils ne voulaient pas qu'il rejoigne le club avec des lobes comme ça. Un autre était avant dans un groupe de punk et il est devenu professeur. Ses oreilles devaient être réparées ».
Ou quand pour rejoindre le monde des adultes on se doit d’effacer un rite de passage…
L'oreille réparée
*dont les « raveurs » et autres « teufeurs » sont friands.
FH