
L’augmentation des réponses inflammatoires systémiques provoquée par les maladies parodontales a été considérée comme pouvant jouer un rôle dans l’apparition de l’athérosclérose et des maladies cardiovasculaires (MCV). Une équipe dijonnaise a, cette fois réalisé une revue de la littérature sur les relations potentielles entre parodontopathies et risque d’AVC (1). Elle porte sur 9 études de cohorte ayant évalué l’incidence des AVC de tous types – fatals ou non fatals, ischémiques ou hémorragiques – et l’état parodontal des participants.
La conclusion des auteurs provient de trois analyses distinctes de l’association avec les gingivites, les parodontites et les pertes de dents. D’après cette méta-analyse, seules ces deux dernières formes cliniques des parodontopathies sont significativement associées à une augmentation du risque d’AVC. Elle révèle en effet un risque relatif d’AVC de, respectivement, 1,63 (1,25- 2) et 1,39 (1,13-1,65). Pour la sclérose en plaques (SEP), en revanche, une étude récente publiée dans la même revue (2) ne confirme pas l’existence d’une association avec les parodontites évoquée précédemment. Il s’agit d’une étude menée sur une cohorte norvégienne de 746 patients atteints de SEP et 1 090 sujets contrôles. L’analyse de ses résultats après ajustement pour les habitudes tabagiques ne met pas en évidence de différence significative de la prévalence de la SEP entre les cas et les contrôles.
Dr Catherine Faber