
Paris, le lundi 8 décembre 2014 – Ils ont peur de lasser, ils ont peur que leurs messages ne soient pas bien compris, ils ont peur de la crise, des autres "causes" si nombreuses, du désintérêt. Chaque année, cette hantise est aussi un moteur pour les organisateurs du Téléthon. « Même si on espère toujours faire aussi bien, même si les Français nous ont chaque année montré qu'ils étaient fidèles, on tremble toujours quand on met le compteur à zéro » a lâché la présidente de l’Association française contre les myopathies (AFM), Laurence Tiennot-Herment à l’issue de la 28ème édition qui s’est déroulée ce week-end. Et qui une fois encore a rencontré un immense succès, tandis que le défi de réussir à réunir plus de promesses de dons que l’an passé a été relevé.
Plus grosse collecte populaire du monde
A deux heures du matin, sur le plateau installé sur le Champ de Mars à Paris, où veillaient toujours Sophie Davant et Nagui, la présidente de l’AFM et des dizaines de familles et d’enfants malades, le compteur s’est arrêté sur la somme de 82 353 996 euros, soit quatre millions de plus qu’en décembre 2013 (même si la collecte finale avait finalement permis de réunir 89 millions d’euros). Ces sommes qui représentent 3 % des dons réalisés chaque année par l’ensemble des Français et qui font du Téléthon la plus importante collecte populaire du monde, vont permettre à l’AFM de financer quelques 300 programmes de recherche, 31 essais de thérapie génique et des solutions technologiques et humaines pour soutenir les familles au quotidien. Autre ambition : permettre à la France de se doter d’une véritable plateforme de séquençage à haut débit, sujet central de l’AFM cette année, qui regrette que les efforts de la France ne soient pas à la hauteur des enjeux et ne lui permettent pas de tenir son rôle de leader en la matière.
Après l’émission, la collecte continue
Comme chaque année, la manifestation a été rythmée par des défis sportifs, physiques ou culinaires improbables lancés dans toutes les villes de France et contribuant à la collecte de nouveaux fonds. Les vedettes de cette émission hors du commun et unique dans le paysage audiovisuel français étaient de même semblables aux autres années : des chercheurs, souvent vêtus de leur écharpe jaune, venus évoquer en termes simples et clairs les avancées de leurs travaux et la nécessité de continuer à aider la recherche, de jeunes patients brûlant d’espoir que cette dernière puisse leur permettre de continuer à vivre, de voir grandir leurs rêves et même pour certains leurs enfants et des stars venus soutenir ces différents héros en martelant sur tous les tons de composer le 36-37.
Une ligne qui reste ouverte jusqu’à la fin de la semaine afin de permettre à la collecte de dépasser encore la belle réussite atteinte dans la nuit de samedi à dimanche.
Aurélie Haroche