
Paris, le jeudi 18 décembre 2014 - Des médecins, des psychanalystes, des hommes et des femmes politiques, des philosophes : 170 personnes ont signé hier dans Libération une tribune appelant la France à retranscrire au sein de l’état civil français les actes de naissance des enfants nés à l’étranger "grâce" à une mère porteuse. Une semaine après le rejet par le Conseil d’Etat des recours formés contre la circulaire du ministre de la Justice Christiane Taubira, invitant à accorder la nationalité française aux enfants nés après une gestation pour autrui, ces signataires appellent les pouvoirs publics à aller plus loin en permettant la reconnaissance de leur filiation avec leurs parents « adoptifs ». Pour les signataires, l’absence de transcription de leurs actes de naissance fait de ces enfants des "fantômes de la République" . Ils assimilent cette situation à celle, naguère, des enfants naturels. Les auteurs de la tribune jugent par ailleurs infondées les craintes qu’une telle reconnaissance n’entraîne une augmentation spectaculaire de la GPA. Parmi les signataires on retrouve les professeurs François Olivennes et Israël Nisand, les responsables politiques Roselyne Bachelot et Jean-Jacques Aillagon ou encore la philosophe Elisabeth Badinter, des personnalités qui sur la question de la GPA défendent habituellement des positions différentes.
M.P.