Patron, un verre de lait maternel !

Tokyo, le samedi 7 février 2015 – On connaissait déjà le fromage et les glaces à base de lait maternel, Tokyo peut désormais s’enorgueillir (?) d’accueillir en son sein, le premier bar à lait humain.

Maternal milk-bar

Ainsi, le Bonyu, dans le Kabukicho*, vous propose de déguster cette boisson au verre ou à la tétée !

Si vous choisissez la deuxième méthode vous êtes invité à aller au zinc pour vous servir à la poitrine d'une des trois serveuses allaitantes, qui se doivent, en sus, de vous caresser la tête…

Pour un verre, vous débourserez 2 000 yens (15 euros) et 5 000 yens (37,50 euros) pour une tétée. Interrogé par The Tokyo Reporter, un des consommateurs explique tout lait et honte bus : « c'était excitant et en même temps je me sentais rassasié psychologiquement ».

Le journal nippon, qui rapporte cette information, précise que la clientèle est masculine et âgée entre 30 et 40 ans en moyenne…

Un rapport différent au lait maternel

Cette pratique, plus révoltante qu'insolite aux yeux de certains et par des aspects proche de la prostitution, est à rapprocher de la tradition asiatique qui veut que de nombreux adultes considèrent le lait de femme comme un excellent "alicament", à l’instar notamment de la Mongolie où des mères tirent et conservent leur lait à destination des membres de leur famille qui le consomment en cas de fringale ou de maladie, de même dans certaines régions de Chine, où il est recommandé aux convalescents…

Impossible en France

Si les autorités japonaises ne voient rien à redire à ce concept commercial, il serait heureusement inenvisageable en France où en vertu du principe de l’indisponibilité du corps humain, ce genre de pratique serait interdit. Rappelons-nous, à cet égard, du scandale qui avait éclaté en août 2013 avec la vente et le partage de lait humain sur la toile.

En marge de cette polémique (mondiale), une étude américaine avait analysé 101 lots acquis sur internet et avait permis d’établir que  « plus de 60 % des échantillons trouvés en ligne contenaient des staphylocoques et 30 % des streptocoques. D'autres bactéries comme des salmonelles et des Escherichia coli ont également été détectées dans des proportions plus importantes que la "normale" »…Gageons que le lait de femme consommé dans un bouge installé dans un quartier de maisons de plaisirs n’est pas nécessairement exempt de ces contaminations  bactériennes, sans oublier les risques viraux…


*Le Kabukicho, est un quartier situé à l’est de Tokyo, notamment connu pour ses lieux de prostitutions et pour abriter les yakuzas, la mafia japonaise.

Frédéric Haroche

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Vos réactions (2)

  • L'intérêt de s'informer au sein du vaste monde

    Le 11 février 2015

    Indépendamment du sujet lui-même, cette histoire "rafraichissante"ou "désaltérante" a le mérite de rappeler la relativité du traitement de l'interdit selon les cultures: "Si les autorités japonaises ne voient rien à redire à ce concept commercial, il serait heureusement inenvisageable en France où en vertu du principe de l’indisponibilité du corps humain, ce genre de pratique serait interdit." Notons qu'en précisant "heureusement", l'auteur prend alors parti, mais c'est bien sûr son droit! Plus généralement, cet article illustre l'intérêt de médias comme JIM ou Courrier International qui ne résument pas l'actualité à notre environnement immédiat et connu.
    Alain Cohen

  • Bars de substitution sein-pathiques

    Le 13 février 2015

    Finalement ni si cher ni si risqué que çà si on pouvait prouver l'intérêt d'une telle pratique en substitution de l'herbe à nico, ou de l'éthanol! Nos bar tabacs étant désormais à la recherche de l'équilibre financier, on pourrait très bien imaginer quelques seins disposés sur le comptoir, à un prix n'excédant pas le paquet de clope ou le demi de bière bien sûr...une taxe pourrait même être prélevée par l'Etat, reversée en allocations pour stimuler les naissances et la montée laiteuse. La rondeur du sein enfin prise dans un cercle vertueux, en quelque sorte...mais cessons de rêver, la tendance ne semble pas à la décontraction en ce moment dans notre "chère" et crispée "societé"...

    Sylvain Lerasle

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