
Toulouse, le vendredi 20 février 2015 - Pour évaluer les effets de la vie en impesanteur, les équipes françaises utilisent depuis des années la méthode du Bedrest (alitement prolongé avec la tête inclinée à six degrés). De nombreux tests ont été réalisés ces dernières années. Mais pour la première fois, l’institut français de médecine (Medes) a choisi d’employer une autre technique, plébiscitée depuis cinquante ans en Russie : l’immersion sèche. Il s’agit de placer les sujets pendant plusieurs jours dans une bâche flottant dans un grand bac d’eau. Pendant un mois, douze volontaires, douze hommes âgés de 20 à 45 ans ont ainsi accepté de vivre pendant trois jours dans ces conditions. Les deux derniers sujets participent actuellement à l’évaluation à Toulouse et disent avoir été attirés d’une part par la curiosité mais aussi par l’indemnité de 2 800 euros.
*Impesanteur ou apesanteur ?
Au terme apesanteur, utilisé dans le langage courant, on préfère
aujourd’hui celui d’impesanteur, en raison de la confusion orale
entre « la pesanteur » et « l’apesanteur ». Par ailleurs,
l’impesanteur est un état théorique et idéal qui n’existe pas en
réalité : il subsiste toujours des forces parasites, donc une
pesanteur résiduelle. A bord d’un véhicule spatial, on parle donc
en général de micropesanteur, dont la valeur est proche du
millionième de la pesanteur terrestre. Centre National d’études
spatiales (CNES).
M.P.