Vers un "droit à l’oubli" pour les personnes ayant souffert d’un cancer

Paris, le mardi 17 mars 2015 - Une réunion doit avoir lieu aujourd’hui rassemblant les acteurs de la convention Aeras, convention pour "s’assurer et emprunter avec un risque aggravé de santé" née en 2007, pour évoquer la mise en place d’un droit à l’oubli, devant bénéficier aux personnes ayant souffert d’un cancer. Concrètement, passé un certain nombre d’années après la fin du protocole thérapeutique (délai qui reste à préciser), les personnes souhaitant contracter une assurance dans le cadre de l’obtention d’un prêt ne seront plus tenues d’indiquer qu’elles ont été atteintes d’un cancer. Engagement de François Hollande durant la campagne électorale, cette mesure qualifiée de véritable « révolution copernicienne » par le patron de la Fédération française des sociétés d’assurance (FFSA) devrait être concrétisée par un amendement à la loi de santé. Concernant la fixation du "délai", « nous allons partir d'un délai maximal. Ensuite, nous pourrons affiner en fonction des cancers, grâce aux données que nous aurons à notre disposition », précise encore le président de la FFSA.

M.P.

Copyright © http://www.jim.fr

Réagir

Vos réactions (1)

  • Le niveau de preuve scientifique est inexistant

    Le 23 mars 2015

    Plutôt que le droit à l'oubli (de mentionner que l'on a eu un cancer) du client-patient je serais beaucoup plus favorable à une évolution des pratiques des confrères médecins conseils affiliés aux sociétés d'assurance!
    Comment peut on dire scientifiquement qu'il y a un sur-risque de récidive ou d'autres pathologies après des années de rémission ? On ne peut pas ? Alors conseillez à l'assureur d'exclure ce risque et d'assurer le client pour tout le reste afin qu'il puisse avoir son crédit bancaire, et en toute logique en baissant sa prime puisqu'il ne sera pas complètement couvert !
    J'ai demandé à un courtier en assurance : les pratiques des médecins conseils sont malheureusement connues, et je l'ai vécu personnellement : le niveau de preuve scientifique est inexistant.

    Dr F.Chassaing

Réagir à cet article