
Paris, le vendredi 5 juin 2015 - Le ministère du travail vient de publier un guide sur le burn out ou syndrome d’épuisement professionnel en libre accès sur son site (1). Ce document d’une trentaine de pages, représente le fruit d’un travail engagé par la Direction générale du travail (DGT) en association notamment avec l’Institut national de recherche et de sécurité (INRS) et l’Agence nationale pour l’amélioration des conditions de travail (Anact). Il répond à trois questions : De quoi parle-t-on ? Comment le prévenir ? Et comment réagir ?
Il y est notamment rappelé que le burn out est un syndrome à trois dimensions. La dimension la plus centrale est l’épuisement émotionnel, psychique et physique (« avoir le sentiment d’être totalement vidé de ses ressources »). Le cynisme est la seconde dimension du burn out. L’attitude de l’individu devient négative, dure, détachée, vis-à-vis de son travail et des personnes (collègues, encadrement, clients, patients, etc.). Dans sa troisième dimension, le burnout se caractérise par une perte de l’accomplissement personnel, une dévalorisation de soi, traduisant le sentiment d’être inefficace dans son travail et de ne pas être à la hauteur du poste. En dépit de tous ses efforts, « la personne se sent dans une impasse ».
Un premier axe de prévention consiste à sensibiliser les travailleurs afin qu’ils soient capables de détecter d’éventuels signaux émanant de leurs collègues ou d’eux-mêmes. D’autres points importants : éviter la surcharge de travail, favoriser les discussions collectives au sein de l’entreprise sur les différentes situations de travail rencontrées par les uns et les autres et assurer une juste reconnaissance du travail de chacun.
Qu’en est-il du burn out chez les officinaux ?
Différentes enquêtes ont mis en évidence la haute fréquence de l’épuisement professionnel chez les professionnels de santé. Et les officinaux en sont pas épargnés qu’ils soient salariés ou titulaires… Cependant, les études dans ce groupe de population sont moins nombreuses que chez les médecins par exemple ... D’où l’intérêt de l’enquête anonyme en ligne que réalisent actuellement les facultés de pharmacie de Clermont-Ferrand, de Lille et le CHU de Clermont-Ferrand sur la prévalence du burn out à l’officine et qui s’adresse aux pharmaciens titulaires, pharmaciens adjoints /assistants et aux préparateurs en pharmacie. Un simple clic et une quinzaine de minutes suffisent pour y participer (2)…
Isabelle Birden