Quand le patient ne vient pas au rendez-vous : une enquête de l’URPS

Paris, le mardi 23 juin 2015 - L’URPS (Union régionale des professionnels de Santé) d’île de France a réalisé une enquête auprès de 2 822 médecins libéraux (hors chirurgiens, gériatres et néphrologues) sur les « exigences et incivilités des patients quant à la prise de rendez-vous ». Les résultats mettent en lumière la fréquence importante des consultations non honorées et les conséquences de ce phénomène. 

L’URPS qui estime que « quarante minutes de consultation par médecin sont perdues chaque jour en Ile-de-France » en appelle à une prise de conscience du grand public.

Profil des absents

71 % des médecins interrogés comptent un ou deux oublis de consultations par leurs patients par jour, ils sont 23 % à en dénombrer plus de trois.

La majorité de ces omissions concernent des malades qui devaient venir à leur premier rendez-vous chez ce praticien (39 %) ; puis les patients en tiers-payant (23 %) et enfin ceux dont le rendez-vous était fixé depuis plus de deux semaines (22 %). Les spécialistes les plus touchés sont les radiologues devant les dermatologues et les ophtalmologues. L'étude pointe également des variations selon les départements d'Ile-de-France : plus d'absentéisme en Seine-Saint-Denis et le Val d'Oise, et moins à Paris.

Quand prévenir l’absentéisme engorge le cabinet

En prévention de ces situations, 41 % des praticiens prennent davantage de rendez-vous qu'ils ne peuvent en recevoir sur certains créneaux,  au risque d’engorger leurs cabinets. D'autres adoptent un système de rappel téléphonique, de mail et de SMS (59 %).

Autre mauvaise habitude constatée : l'afflux de demandes de soins à la dernière minute, concentrées à  « 97 % en fin de journée, de 18h00 à 20h00 ». Une tendance contre laquelle l'URPS propose « d'éduquer les patients sur la notion d'urgence via la prévention, l'éducation pour la santé ». Les trois-quarts des praticiens reçoivent ainsi jusqu’à 5 demandes de soins sans rendez-vous par jour et un quart (surtout des généralistes et des pédiatres) sont sollicités jusqu’à 10 fois par jour.

Lorsque les médecins ne peuvent recevoir ces patients, 54 % d’entre eux donnent des conseils par téléphone et proposent un rendez-vous ultérieur, 29 % orientent la personne vers un confrère ou vers le SAMU (17 %).

Gageons que cet état fait ne risque pas de changer de si tôt !

Frédéric Haroche

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Vos réactions (1)

  • Les lapins...

    Le 23 juin 2015

    ...Je préfère les élever en liberté à la campagne ! Trop de PVPP (pas venus pas prévenus) et ces "chers" patients que je ne connais la plupart du temps pas du tout se permettent de graves incorrections de langage si on refuse de leur en donner un nouveau ! Je déplaque ! Bye bye !

    Dr Françoise Sanquer

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