Ordre infirmier : le ministère de la Santé une nouvelle fois pris en flagrant délit de désordre

Paris, le jeudi 15 octobre 2015 - Le ministre de la Santé a multiplié depuis 2012 ses déclarations ambiguës voir clairement hostiles concernant l’Ordre infirmier. Le Syndicat national des infirmières et infirmiers libéraux (SNIIL) en a repéré un nouvel exemple dans un mail adressé aux infirmières concernant les élections aux Unions régionales des professions de santé (URPS). Ces élections (chez les infirmières), ont été repoussées au 11 avril 2016, en raison du trop faible nombre d’infirmières inscrites à l’Ordre « condition nécessaire pour pouvoir voter aux élections URPS » rappelle le ministère. Aussi, ce délai supplémentaire doit permettre aux infirmières « si elles le désirent de s’inscrire à l’Ordre » poursuit le ministère. Une présentation de la situation contre laquelle s’insurge totalement le SNIIL qui rappelle que l’inscription à l’Ordre ne relève nullement du désir, d’un choix ou du bon vouloir de chacun mais est une obligation, non seulement pour voter aux URPS, mais également pour exercer ! Se déclarant « indigné par ce positionnement », le syndicat exige un rectificatif et souhaite que le gouvernement rappelle également à l’ordre les infirmiers salariés. Un vœu qui restera sans doute lettre morte.

M.P.

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Vos réactions (2)

  • 500000 Infirmiers dans l'illégalité

    Le 15 octobre 2015

    L’Ordre Infirmier depuis bientôt 10 ans relève d’une véritable cacophonie ! Et, comment reprocher aux infirmières de ne pas être inscrites quand leur ministre leur souffle que l’inscription est facultative et quand l'ONI en première lecture s'est vu disparaître...?
    Faut-il rappeler, que nous sommes 630 000, et que ce ne sont pas moins de 500 000 professionnels qui exercent en toute illégalité. Ordre ou pas ordre, nous possédons tous un diplôme d’état qui consacre nos mêmes compétences.
    Fort de ce constat, que devient alors toute cette population soignée sans infirmière dans tous les hôpitaux et cliniques de France, que deviennent les milliers de patients pris en charge par les 15000 infirmières libérales non inscrites et frappées d’interdiction d’exercer ?

    Cette revendication du SNIIL, risque même d'accroître la pression sur les Infirmiers Libéraux car elle donne du poids aux CPAMs qui pourront menacer l'infirmier d'exercice illégal, surtout dans le cas des procédures administratives (intensification après la Cour des comptes). Dans ce contexte juridique, le Professionnel Infirmier Libéral, non enregistré à l'Ordre pourra se retrouver en difficulté et sans moyen de défense (sans assurances)...
    Dans le cadre d'un Projet de loi de santé qui propose tout simplement la disparition d'un système libéral, où le libre choix ne sera plus respecté par une captation des patientèles, cette complainte syndicale est totalement décalée et incompréhensible avec le risque professionnel sur la Médecine de Ville.

    Le développement des structures va impacter l'activité libérale, jusqu'à organiser la requalification de tous les prestataires de soins à des subordonnés où le titre de Libéral sera un piège qui permettra de maintenir simplement ces soignants dans la précarité avec une inéquité de droits (retraite, maladie, etc...)... Les 60 000 infirmiers libéraux de France sont en danger.

    Que le SNIIL se rapproche des revendications des autres organisations syndicales, comme Convergence Infirmière qui revendique d'amender l'ONI afin d'obtenir une instance nationale qui respecte le rôle et la place de ses composantes (libérale, salariée du public et salariée du privé).
    Ainsi, CONVERGENCE INFIRMIÈRE propose de mettre en place :
    - Trois collèges nationaux indépendants : libéral, salarié du secteur public et salarié du secteur privé légitimés par l’élection de collèges exclusivement régionaux eux-mêmes soumis au suffrage de tous les infirmiers qui les composent.
    - Une instance nationale fédératrice des trois collèges représentative de tous les infirmiers avec une équité parfaite des collèges en nombre de membres pour traiter de tous les sujets transversaux (déontologie, formation, représentation).

    Pour que cette représentation soit pleine et entière, une participation des membres des organisations représentatives des infirmiers nommés au Haut Conseil des Professions Paramédicales semble pertinente pour que tous les courants de la profession soient représentés.
    - Un enregistrement obligatoire de tous les infirmiers dans chaque collège impératif pour établir le tableau.
    - Un pouvoir décisionnel de chaque collège quant aux modalités de cotisation qu’elle soit obligatoire ou facultative.

    Cette voie offre une instance structurellement innovante, ouverte, et qui correspond à la sociologie de la profession en termes d ‘éthique et de déontologie à la Profession, sans l'accuser d'illégalité ...

    Christophe Chabot

  • La douce utopie de mr chabot

    Le 17 octobre 2015

    Ahhhhhh. Bientôt 10 ans de loi imposant une inscription ordinale...seul exemple à ma connaissance de loi ignorée et non sanctionnée. Si la non inscription avait été non tolérée comme n'est pas toléré de frauder le fisc,toute cette gabegie n'aurait jamais été.
    Quand à faire 3 "ordres ". J'exerce en secteur privé hors hospitalier. Croyez vous que je me contenterais d'un secteur privé dirigé par des professionnels hospitaliers du privé ? J'aimerais aussi que ma spécificité soit reconnue...Cela est sans fin. Et sans justification
    Croyez vous que les avocats aient un ordre à plusieurs vitesses? Un pour les juristes d'affaires, un pour les pénalistes, un pour les autres ?
    Les pinailleur sont légion à vouloir défendre leur petit acquis,non pour le bien de tous mais pour leur petit pré carré.

    Emmanuel Boularand

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