
Paris, le vendredi 6 novembre 2015 - A l’instar de son prédécesseur Christian Saout, le président de l’association de lutte contre le Sida Aides, Aurélien Beaucamp affirme parfaitement comprendre les conditions imposées aux homosexuels pour pouvoir donner leur sang, conditions qui sont pourtant depuis l’annonce du ministre de la Santé très critiquées. « Le don du sang n’est pas un droit, c’est un geste de solidarité qui doit d’abord assurer la sécurité des receveurs. Or, cette avancée par étapes s’explique. Déjà par la prévalence du sida chez les homosexuels qui représentent encore 40 % des nouvelles contaminations chaque année. En outre, on ne dispose pas de données scientifiques suffisantes concernant le don du sang dans cette population », fait-il remarquer au Monde. Il y a trois ans Christian Saout avait fait remarquer à ceux qui critiquaient l’absence d’avancée en la matière : « Ne mélangeons pas tout. Vous verriez l’effet dévastateur si quelqu’un se révélait contaminé après un don du sang positif donné par un gay ».
M.P.