L’union fait la force

Paris, le samedi 21 novembre 2015 - Dans ses Mémoires d’outre-tombe, François René de Chateaubriand écrivait : « je ne connais rien de plus servile, de plus méprisable, de plus lâche, de plus borné qu’un terroriste ». Le 13 novembre dernier, la France fut victime de plusieurs attaques terroristes simultanées, attaques qui causèrent près de cent trente morts.

Plan blanc pour alerte rouge

L’importance du rôle joué par l’Assistance Publique des Hôpitaux de Paris (APHP) dans les événements des derniers jours doit être saluée. Un grand nombre de vies ont pu être sauvées. Quelques heures après les premiers incidents du Stade de France, l’APHP a en effet déclenché le "plan blanc", un dispositif de gestion de crise créé par la loi du 9 août 2004.  Pour mémoire, ce plan permet de mobiliser au plus vite les personnels hospitaliers ainsi que d’avoir recours de manière optimale au matériel médical pour faire face à un afflux important de victimes. Quatre cent trente-trois personnes ont donc été prises en charge dans les différents hôpitaux de la capitale, en particulier à La Pitié Salpêtrière, Georges Pompidou, Lariboisière, Beaujon et Bichat. Sur les quatre-vingt victimes qui avaient été admises en situation d’urgence absolue, plus de cinquante d’entre elles ont pu quitter les services de réanimation dans la soirée du mardi. L’opération menée par l’APHP fut un tel succès que le « plan blanc » a été rapidement levé par Martin Hirsch, directeur de l'institution.

Des héros triomphants

Médecins, infirmiers et autres personnels des hôpitaux parisiens ont démontré l’importance d’une réponse collective face au terrorisme.  Ces quelques milliers de femmes et d’hommes, dont les actes ont été héroïques, n’ont pas cédé à la panique et ont pu aider leurs concitoyens en détresse. Plus important encore, l’APHP est restée solidaire. C’est une première défaite pour le monstre terroriste.

Louis Jacob, normalien et étudiant en médecine (louis.jacob.contacts@gmail.com)

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Vos réactions (2)

  • Terroriste ?

    Le 21 novembre 2015

    Je suis surpris de voir le mot "terroriste" sous la plume de Châteaubriand, je croyais que ce mot avait été créé par l'occupant allemand pendant la deuxième guerre mondiale pour qualifier les résistants.
    Le terrorisme est une politique de terreur, et comme disait Clausewitz, la guerre est une forme de politique.Une politique détestable, mais malheureusement bien réelle, et une société lucide et pragmatique le comprend, l'accepte et le combat en s'appuyant sur ses valeurs fondamentales : patriotisme, nationalisme, altruisme, rebaptisés aujourd'hui dévouement et solidarité (sous entendus envers notre société qui a été attaquée et que nous voulons préserver et défendre)

    Dr F.Chassaing

  • Réponse au Dr Chassaing (à propos de Chateaubriand)

    Le 21 novembre 2015

    Je vous remercie pour votre réponse. Si mes souvenirs sont exacts, cette phrase est tirée du 13ème chapitre du 4ème livre des formidables mémoires de Chateaubriand. C'est dans ce tome qu'il évoque notamment la Révolution Française et les atrocités commises par certains des sans-culottes.

    La citation exacte est : "La Révolution m'aurait entraîné, si elle n'eût débuté par des crimes : je vis la première tête portée au bout d'une pique, et je reculai. Jamais le meurtre ne sera à mes yeux un objet d'admiration et un argument de liberté ; je ne connais rien de plus servile, de plus méprisable, de plus lâche, de plus borné qu'un terroriste. »

    Vous avez raison, une société lucide combat le terrorisme...

    Louis Jacob

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