
Paris, le mardi 8 décembre 2015 - Une première mondiale fanfaronnait le Centre national de gestion (CNG). Hier, quelque 8 300 étudiants en quatrième année de médecine devaient dans 34 centres d’examen tester la réalisation d’épreuves classantes nationales totalement informatisées, grâce à l’utilisation de tablettes. Cependant, l’expérimentation a tourné court et les dysfonctionnements se poursuivent aujourd’hui. Après deux heures de suspens, d’interruptions de séances et de tentatives infructueuses de reconnexion, le CNG a dû hier décider la suspension du test. Ce matin, les 8 300 carabins étaient de retour, mais la chance ne leur a pas plus souri : les épreuves blanches ont dû de nouveau être annulées faute d’une puissance suffisante pour assurer la stabilité du système. Sur les réseaux sociaux et notamment twitter, les étudiants affichaient leur sarcasme et leur colère. Certains ironisent, se demandant si l’utilisation du minitel sera nécessaire pour pallier les dysfonctionnements, d’autres remarquent qu’aujourd’hui « le serveur a tenu 30 minutes », un « progrès » qualifié « d’inespéré » ! Plusieurs se demandent si ce n’est pas une façon déguisée de supprimer l’internat. Enfin, moins ironiques, beaucoup remarquent que ces bugs à répétition sont particulièrement dommageables pour des étudiants déjà soumis en cette année de concours à un rude stress. L’Association nationale des étudiants en médecine de France (ANEMF) a pour sa part déjà prévenu que le CNG devrait prendre ses responsabilités. Pour l’heure, ce dernier tente de travailler "sans relâche" pour résoudre les difficultés techniques et fait remarquer qu’il est préférable que les couacs soient repérés aujourd’hui plutôt qu’en juin. CQFD !
M.P.