L’Europe se penche sur le glyphosate dans une ambiance toxique
Bruxelles, le lundi 7 mars 2016 - L’Union européenne doit décider
aujourd’hui ou demain de l’avenir du glyphosate, principal agent du
célèbre Roundup. L’autorisation de sa commercialisation sera-t-elle
prolongée pour quinze années supplémentaires ? Le débat fait rage
un an après le classement de cette substance parmi les «
cancérogènes probables » par l’Organisation mondiale de la
Santé. Une décision considérée par de nombreux groupes écologistes
qui suspectent la toxicité du glyphosate depuis de longues années
comme légitimant l’interdiction de cette substance. Cependant,
l’Europe pourrait s’orienter vers le statu quo. Le récent rapport
de l’Agence européenne (EFSA) estime en effet qu’il ne représente
pas de menace cancérigène pour l’homme. De son côté, en France,
l’Agence nationale de l’environnement a abouti à des conclusions
proches, estimant que la dangerosité du glyphosate serait
principalement liée à son association avec d’autres substances. Des
réponses qui désavouent la politique dessinée par le ministre de
l’Ecologie Ségolène Royal et qui surtout suscitent la colère des
organisations écologistes. Plusieurs d’entre elles ont vendredi
décidé de porter plainte contre les instances européennes,
soupçonnant des conflits d’intérêt.
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